Experts en : Théories sociales et politiques
BERNARD, Milan
Chargé de cours, Auxiliaire d'enseignement (étudiant/e), Doctorant
- Philosophie politique
- Théories sociales et politiques
- Philosophie sociale
- Théorie délibérative
- Histoire des idées
- Époque contemporaine
Mes recherches doctorales, se basant principalement sur les travaux et l'héritage intellectuel d'Hannah Arendt, s'intéressent à la présence du conflit au coeur de la politique, et à la possibilité d'équilibrer son potentiel destructeur via la solidarité.
Je m'intéresse aussi, dans ce contexte, à l'état idéologique de la société actuelle.
Mots clés: conflit, Hannah Arendt, mesure, solidarité, responsabilité pour le monde, écologie
J'ai également travaillé sur les mouvements sociaux, la diffusion des idées et des normes en relations internationales et en arts visuels et les politiques sociales (assurance-emploi).
BOISMENU, Gérard
Professeur associé, Professeur émérite
- État social
- Inégalités sociales
- Pauvreté et exclusion
- Politique publique
- Politique publique comparée
- Sociologie politique
- Politiques sociales
- Théories sociales et politiques
- Mouvements sociaux
- Politique comparée
- Comparatisme
- Institutions politiques comparées
- Canada
- Canada (Québec)
- Fédéralisme
- Libéralisme
Ma programmation de recherche porte depuis plusieurs années sur les politiques publiques, avec une attention particulière sur les politiques sociales en perspective comparée. Les travaux mettent l’accent sur les modèles de régulation du rapport salarial. J’y traite de la réalité canadienne, tout en privilégiant une démarche comparative permettant la mise en perspective.
D’abord incluse dans les études du rapport salarial, la protection sociale deviendra un champ spécifique, alors que l’analyse porte de plus en plus sur le traitement politique des sans-emploi. Il s’agit d’une sphère stratégique de la recomposition de l’État social depuis les années 1980 et, encore davantage, depuis le début des années 2000. La comparaison se fait d’abord au sein du Canada (entre les provinces) et avec les États-Unis, puis s’attaque résolument à l’Europe. La question est notamment posée en termes de déterminants de la transformation des politiques sociales.
Dernièrement, le poste d’observation s’est inversé. Si l’intervention publique était posée dans sa relation aux laissés-pour-compte (sans-emploi), c’est l’analyse de ces derniers (de la pauvreté, des exclus et du précariat) qui est devenue récemment le centre d’intérêt.
Par ailleurs, depuis trente ans, la transformation du fédéralisme canadien constitue un objet d’analyse privilégié. La question constitutionnelle est appréhendée sous l’angle de la recomposition de l’État comme cadre d’exercice du pouvoir. Elle sera de ce fait mise en relation avec ses déterminations sociales (espaces régionaux, nationalités, identités), mais également avec le renouvellement des formes d’expression des politiques publiques, comme la nouvelle gestion publique. Là encore, le domaine des politiques sociales et fiscales occupe une large place.
En 2008, j'ai été nommé doyen de la Faculté des arts et des sciences.
COENGA-OLIVEIRA, Danielle
Chargée d'enseignement, Chercheuse
DEVETTE, Pascale
Professeure agrégée
- Philosophie politique
- Théories féministes
- Philosophie sociale
- Époque contemporaine
- Théories sociales et politiques
Mes recherches s’inscrivent essentiellement dans une démarche de théorie politique et de philosophie sociale. Je réfléchis aux conditions sociopolitiques de l’épanouissement de certaines capacités humaines, dont en particulier celles de l’attention, de la compassion et de l’engagement, en m’intéressant à l’intersection de l’individualité et du social. Pour ce faire, j’étudie notamment les mécanismes de pouvoir qui structurent l’intimité et entravent le développement de ces capacités. En ce sens, mon approche est foncièrement politique et s’inspire d’auteurs et d’autrices issu.e.s de la théorie politique (dont Simone Weil, Hannah Arendt, Hartmut Rosa et John Dewey) ; elle est aussi multidisciplinaire, car elle explore différentes dimensions constitutives de l’individualité. Elle engage un dialogue substantiel avec les domaines des études féministes, de la sociologie, de la philosophie et de l’anthropologie.
Mon programme de recherche est constitué de trois thèmes principaux. J’étudie premièrement les phénomènes attentionnels. M’intéressant à la dimension épistémique de l’attention et à ses effets sociopolitiques, de même qu’à ses rapports à l’éthique, j’examine les facteurs d’invisibilité sociale dans laquelle se retrouvent certaines catégories de personnes perçues comme « en deçà » de ce qui mérite attention et, à l’inverse, à l’ultravisibilité que subissent d’autres catégories marginalisées considérées comme dangereuses. Deuxièmement, je creuse le concept de vulnérabilité. La question de la vulnérabilité est névralgique dans les éthiques féministes et en philosophie sociale. L’originalité de mon approche est de tenir compte de l’aspect politique et critique de la vulnérabilité, sans pour autant en diminuer l’importance éthique, afin d’en étudier certains éléments paradoxaux. Troisièmement, j’approfondis les différentes théories et philosophies du travail en creusant deux sous-éléments. D’une part, j’explore la manière dont l’humain construit des habitudes dans son milieu de travail, façonne sa réalité quotidienne et apprend différentes manières de percevoir et d’agir avec les autres. D’autre part, j’explore comment les expériences concrètes de différents espaces d’innovation sociale dans l’organisation du travail invitent à le concevoir différemment, ouvrant ainsi la voie à d’autres façons d’articuler les relations de pouvoir et les manières d’agir qui facilitent ou non l’engagement de chacun.e dans son milieu. Le travail prend ici une forte dimension politique et révèle les liens qui l’unissent à la démocratie radicale.
Ces trois thèmes de recherches m’ont amené à développer un nouveau champ d’investigation, qui s’articule autour de la notion de décroissance. Je propose de réfléchir à celle-ci dans une perspective existentielle et éthique plutôt que dans la perspective macrosociologique de l’économie politique, dans laquelle elle est habituellement saisie. Cette nouvelle recherche vise à définir un nouveau concept, celui de « décroissance de soi », afin de fonder une conception décroissantiste de l’individu. Pour ce faire, je mobiliserai principalement les écrits de Weil, en complémentant certains aspects de la problématique avec la pensée d'Arendt, celle de Hans Jonas et certains écrits écoféministes.
Intérêts:
- Pensée française contemporaine
- Théories critiques
- Pensées féministes
- Théories et philosophies du travail
- Littérature et politique
- Phénomènes attentionnels
- Vulnérabilité
- Démocratie radicale
- Décroissance
DUFOUR, Pascale
Chercheuse, Professeure titulaire
- Politique comparée
- Sociologie politique
- Mouvements sociaux
- Action collective
- Genre et politique
- Canada
- Canada (Québec)
- Amérique du Nord
- Europe
- Résolution des conflits
- Relations internationales
- Représentation politique
- Transnationalisme
- Transition démocratique
- Théories sociales et politiques
- Enjeux environnementaux
- Environnement
- Théories féministes
- Espagne
- Démocratie
- Politique urbaine
- Alimentation
Je travaille principalement sur les mouvements sociaux et l’action collective en perspective comparée. Dans mes recherches, je propose de considérer les acteurs collectifs (partis politiques, syndicats, groupes et réseaux plus informels) comme des joueurs majeurs de la vie politique, même si ceux-ci n’évoluent pas directement sur le terrain institutionnel mais investissent davantage les espaces publics informels, comme la rue, et ne s’adressent pas seulement à l’État ou aux institutions, mais aussi à la population ou à leurs alliés.
L’actualité politique a ramené l’analyse de l’action collective et des mouvements sociaux au cœur des préoccupations de la science politique : comment émergent des mouvements, pourquoi et avec quels effets ? Quelles sont les conditions qui permettent à un acteur collectif de durer ? Quel est le rôle de la contestation politique dans la transformation des sociétés ? Une augmentation des actions protestataires signifie-t-elle que la démocratie représentative est malade ou a atteint ses limites ?
Mes recherches soulignent plutôt la complémentarité des différents types d’action politique, voir la continuité qui peut exister entre l’action collective de type contestataire, l’action de type lobbying et l’action partisane.
Dans mes travaux, je montre notamment que la création de rassemblements militants comme les forums sociaux (mondiaux ou locaux), s’ils participent à la mise en pratique d’une culture politique valorisant la démocratie directe et la recherche du consensus, sont aussi une réponse pragmatique à des besoins locaux et un répertoire d’action collective propre à une génération. Mes travaux récents ouvrent l'analyse à des formes d'action (politique) plus individualisée (comme le glanage ou l'agriculture urbaine), mais qui viennent questionner les frontières de l'engagement en société. Également, je cherche à comprendre comment les institutions jouent sur la manière dont les différentes formes d'action politique se déploient et évoluent.
Mes recherches actuelles tentent ainsi de mettre en avant la plus-value théorique de l’analyse des mouvements sociaux et de l’action collective en science politique, qui nous conduisent à considérer sérieusement la question des conflits et des relations de pouvoir et à ne pas hésiter à tourner notre regard de chercheur vers des terrains peu explorés, parfois en marge de nos sociétés.
Les luttes écologistes et leurs effets sur les autres formes de protestation sociale constituent un nouveau terrain d'investigation pour moi, qui me permettra d'analyser les transformations en cours au niveau des organisations et des réseaux, mais aussi au niveau des individus et leur rapport à l'engagement et au politique.
JENSON, Jane
Professeure associée, Professeure émérite, Chercheuse
- Politiques sociales
- Politique publique
- Politique comparée
- Comportement politique
- Citoyenneté
- Amériques
- Europe de l’Ouest
- Développement humain
- Canada
- Époque contemporaine
- Europe
- Amérique latine
- Institutions politiques comparées
- Histoire des idées
- 1945-1989
- 1989-2000
- 2000 à nos jours
- Libéralisme
- Théories sociales et politiques
- Organisations internationales
- Mouvements sociaux
- Union européenne
Le sujet principal de mes recherches au courant de la dernière décennie a été les changements en cours de la citoyenneté sociale, au Canada, en Europe et en Amérique latine. Mon approche théorique découle de l’institutionnalisme historique, avec un accent particulier sur les influences réciproques entre les idées, les institutions et les intérêts. Durant les deux dernières décennies, le travail, la famille et les relations de genre se sont transformés, tout comme les parcours de vie, ébranlant par le fait même toutes les prémisses à la base de politiques sociales mises en place durant les trois décennies ayant suivi 1945.
Jumelées à une attaque politique menée par les néo-libéraux dans les années 1980 et 1990, ces transformations ont appelé à une analyse politique des nouveaux risques sociaux et ont donné lieu à l’émergence d’autres perspectives. Parmi celles-ci, on compte la perspective d’investissement social qui structure désormais de nombreux régimes de citoyenneté sociale. Des idées relatives à l’investissement social et innovation soiale ont été institutionnalisées, souvent à l’initiative de ministres des finances, d’institutions financières internationales ou d’organisations internationales, telles que la Banque mondiale et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Projets en cours
- "L'économie politique et sociale du développement local - structures et acteurs"
- "Les transferts monétaires conditionnels"
MCFALLS, Laurence
Professeur associé, Professeur honoraire, Chercheur
- Théories sociales et politiques
- Humanités numériques
- Allemagne
- Opérations de paix
- Europe
Ayant, au cours des années 1990, surtout travaillé sur les problèmes politiques et culturelles relies à la réunification allemande dans le contexte de l’intégration européenne, je m’oriente depuis une décennie aux fondements théoriques, philosophiques et épistémologiques des sciences sociales, avec un intérêt particulier pour les œuvres de Max Weber et de Michel Foucault. J’ai également ouvert, en collaboration avec ma collègue du département d’Anthropologie Mariella Pandolfi, un nouveau champ de recherche et de réflexion sur les interventions militaires et humanitaires et les nouvelles formes de domination thérapeutique qui s’y sont développées.
Fortement impliqué au Centre canadien d’études allemandes et européennes depuis sa création en 1997, je suis actuellement en train de développer une école doctorale transatlantique sur le thème de la diversité en collaboration avec une vingtaine de collègues allemands et montréalais.
Autres champs d'expertise
- Théorie sociale
- Politique et culture de la mémoire
- Max Weber
- Foucault
- Politique européenne
MORRIS, Christian
Chargé de cours, Auxiliaire d'enseignement (étudiant/e), Doctorant
NOËL, Alain
Professeur associé, Professeur émérite
- Politiques sociales
- Politique comparée
- Politique québécoise et canadienne
- Fédéralisme
- État social
- Pauvreté
- Inégalités sociales
- Canada
- Canada (Québec)
- Politique publique
- Politiques publiques
- Politique publique comparée
- Pauvreté et exclusion
- Mouvements sociaux
- Sociologie politique
- Théories sociales et politiques
Mes travaux de recherche portent sur les politiques sociales et sur le fédéralisme en perspective comparée, sur la politique au Canada et au Québec et, plus largement, sur les différents qui opposent la gauche et la droite dans nos démocraties. Je m’intéresse, en particulier, aux politiques publiques qui touchent le principal de ces différents, soit la distribution des revenus entre les citoyens (politiques de lutte contre la pauvreté, politique de sécurité du revenu visant à assurer un soutien financier minimal à tous, politiques du marché du travail).
Ces dernières années, j’ai travaillé notamment sur les stratégies de lutte contre la pauvreté adoptées par les États-membres de l’Union européenne et par les gouvernements provinciaux au Canada. Je me suis également intéressé aux transformations récentes du fédéralisme canadien (déséquilibre fiscal, ententes bilatérales et multilatérales sur les politiques du marché du travail, politiques des provinces concernant les peuples autochtones). Tous ces travaux procèdent de l’idée selon laquelle, en démocratie, la politique sert d’abord à mettre en opposition des conceptions distinctes de la justice sociale.
ROTHMAYR ALLISON, Christine
Professeure titulaire, Chercheuse
- Pouvoir judiciaire
- Politiques publiques
- Politique publique comparée
- Évaluation des politiques
- Droit et politique
- Europe
- Canada
- Démocratie
- Suisse
- Amérique du Nord
- Bioéthique
- Nouvelles technologies
- Théories sociales et politiques
- Politique publique
Mes projets de recherche se regroupent autour de trois axes. Depuis ma thèse, je m’intéresse aux relations entre les tribunaux et la politique, notamment à la mobilisation légale et l’impact des décisions judiciaires sur la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques en Amérique du Nord et en Europe.
Mes projets actuels s’intéressent à l’agenda de la Cour Suprême du Canada (Comparative Policy Agendas), la judiciarisation des politiques en matière de biotechnologies et biomédecine en Europe et en Amérique du Nord, ainsi qu’à la question de la managérialisation du droit.
De manière plus générale, autour d’un deuxième axe de recherche, je vise à contribuer au développement des théories sur les processus de politiques publiques (policy-process theories). Plus particulièrement, mes recherches tentent d’expliquer le choix de politiques dans le domaine des biotechnologies et le changement des politiques publiques à travers le temps (Europe et Amérique du Nord). Ce deuxième axe englobe aussi un volet de recherche sur l’utilisation des sondages dans la formulation et la mise en place des politiques publiques.
Finalement, dans un troisième axe, mes intérêts de recherche portent sur des aspects plus appliqués : je possède d’expérience de plus de 10 ans dans l’évaluation des politiques publiques. D’origine suisse, je continue évidemment de travailler sur la politique suisse!
SIMARD, Augustin
Professeur agrégé
- Droit et politique
- Philosophie et politique
- Libéralisme
- Histoire des idées
- 19e siècle
- 20e siècle
- Allemagne
- France
- États-Unis
- Pouvoir judiciaire
- Théories sociales et politiques
- Europe
Mes travaux portent sur le rapport entre le droit et les idées politiques au sens large. D'un côté, je m'intéresse aux différentes représentations du droit que l'on trouve aux fondements des théories politiques (et des sciences sociales plus généralement) et aux genres d'arguments qu'elles servent à étayer. De l'autre, je me penche sur certaines figures exemplaires de la doctrine juridique et sur les résonances politiques qu'ont eues leur oeuvre (dans une perspective critique, surtout).
Formé dans la tradition continentale de l'histoire conceptuelle (Begriffsgeschichte), j'adopte une approche transnationale et comparative, insistant sur la dynamique des transferts intellectuels, notamment entre l'Europe et les États-Unis. J'entame présentement un travail de longue haleine sur la critique du formalisme juridique dans la première du XXe siècle suivant une perspective transatlantique.
Délaissant les questions de normativité, mon travail s'intéresse d'abord à l'historicité de nos concepts et de nos idéaux, et à leur inscription dans des conjonctures spécifiques. Je fais le pari qu'en exposant leurs généalogies et leurs parcours sinueux, on peut ébranler leur évidence et les soumettre au jugement critique.