Dans des entrevues accordées à la Presse, le doctorant Vahid Yücesoy commente les derniers rebondissements dans l’escalade de tension entre les États-Unis et l’Iran suite à l’assassinat du général Soleimani. Le chercheur s’attend à une guerre des nerfs entre les deux pays, et souligne que l’Iran cherche à montrer qu’il n’a pas peur d’affronter les États-Unis.
EXTRAITS : Il est possible, a-t-il indiqué, que les frappes aient été ciblées avec précision pour éviter tout mort américain de manière à écarter le risque d’une réplique massive. « On peut imaginer qu’ils connaissaient assez bien le terrain pour le faire », relève l’analyste.
Si elle se confirme, l’absence de victimes américaines pourrait permettre à Donald Trump d’écarter toute réplique et ouvrir paradoxalement la porte à une forme de désescalade après des jours de tension, a ajouté M. Yücesoy.
La mort de soldats irakiens ne constituerait pas un risque véritable pour l’Iran, ajoute-t-il, puisque Téhéran exerce un contrôle marqué sur le régime en place à Bagdad.
EXTRAITS : Les vastes rassemblements de lundi sont à prendre avec un petit grain de sel, nuance cependant Vahid Yücesoy, spécialiste de l’Iran à l’Université de Montréal.
C’est vrai que l’assassinat de Qassem Soleimani a ajouté à l’aura de ce général perçu comme un militaire qui a tenu tête au groupe État islamique et qui protégeait les frontières du pays.
« Mais il faut savoir qu’en Iran, cette mobilisation a été organisée par l’État, les étudiants et les employés de la fonction publique sont obligés d’y assister », précise Vahid Yücesoy.