Immigration au Québec, années Trump, réflexion sur notre société…. découvrez les sorties littéraires de nos professeur.e.s. Des ouvrages d’une grande richesse à ajouter à votre bibliothèque !
- Gérard Boismenu, Essai, « Un monde désenchanté » paru aux éditions des Presses de l’Université de Montréal
Titre cruel s’il en est, le monde désenchanté de Gérard Boismenu explique la désillusion, le découragement, la déception, le désabusement et la désespérance d’une partie importante de la population, celle qui vit la détérioration de ses conditions d’existence et qui voit son horizon bouché. Cette atteinte au lien social, dont découle une perte d’adhésion à l’ordre et la transformation de la vie politique, de sa dynamique et de ses acteurs, entraîne l’émergence des radicalismes. Dans un monde où gagnants et perdants se côtoient sans jamais se lier, où les institutions ploient sous les contraintes d’une mondialisation débridée, où les extrémismes montent en puissance, quelle force politique peut s’affirmer?
La réflexion à la fois sensible et rigoureuse de l’auteur sur les contradictions et les ruptures criantes de notre monde moderne, ses ambivalences, ses prétentions et sa marge de manoeuvre ne doit pas faire oublier au lecteur que le désenchantement permet parfois l’émergence de la lucidité et de la résistance.
- Catherine Xhardez, chapitre d’ouvrage collectif, «Nouvelles dynamiques de l’immigration au Québec », paru aux éditions des Presses de L’Université de Montréal
Si le cas du Québec n’est pas unique, il sert souvent d’exemple pour comprendre les processus migratoires. Prenant le pouls des dynamiques à l’oeuvre dans le Québec actuel, cet ouvrage propose une refonte de la manière dont on doit envisager et étudier l’immigration au Québec. Il considère celle-ci comme un phénomène global et analyse l’interaction entre les acteurs, les sites et les politiques qui façonnent les mouvements de population et l’expérience des personnes migrantes. Il intéressera notamment les chercheurs et les étudiants du domaine en raison des nouvelles avenues de recherche qu’il explore. Les experts réunis dans ce livre rendent ainsi compte des réalités matérielles, politiques, institutionnelles, sociales et même personnelles de l’immigration au Québec, tout en n’oubliant pas de scruter les angles morts des débats engagés dans la société, notamment dans l’arène médiatique. Ce faisant, ils contribuent à combattre la désinformation sur ces questions.
- Catherine Xhardez, chapitre d’ouvrage collectif, «Bilan du gouvernement de la CAQ : entre nationalisme et pandémie » à paraître aux éditions des Presses de l’Université Laval
Le 1er octobre 2018, la victoire de la Coalition Avenir Québec (CAQ) a marqué l’histoire du Québec en mettant fin à quatre décennies d’alternance entre le Parti libéral du Québec et le Parti québécois et à la polarisation idéologique entre le fédéralisme et l’indépendantisme. Ce nouveau gouvernement de centre droit s’est engagé à réaliser 251 promesses pour mieux répondre aux besoins économiques, aux inquiétudes identitaires et aux aspirations nationalistes des Québécois et Québécoises. Cependant, depuis mars 2020, celui-ci doit gérer une crise historique en santépublique tout en essayant de construire les fondements de son projet d’avenir pour le Québec.
Le 3 octobre 2022, lors des élections générales, les citoyens et citoyennes du Québec auront l’occasion de se prononcer sur le bilan du gouvernement de la CAQ. Ce sera ultimement à eux de juger de la mise en oeuvre des promesses, de la gestion de la pandémie ainsi que du nationalisme autonomiste de François Legault et de son parti. Afin d’aiguiller le public, cet ouvrage collectif propose une évaluation non partisane de la performance du premier gouvernement d’un nouveau parti politique en tenant compte des conséquences de la crise sanitaire sur la réalisation de ses engagements. Nos collaborateurs et collaboratrices des milieux universitaire et journalistique posent un regard éclairé sur ce bilan en analysant rigoureusement les faits de ce gouvernement, que ses actions aient ou non fait l’objet de promesses électorales.
- Pierre Martin, livre, « L’Amérique sous tension, un regard sur les années Trump » à paraître aux Éditions du Journal
Revenant sur les chroniques qu'il a consacrées à l'actualité des États-Unis depuis l'entrée de Donald Trump sur la scène politique, Pierre Martin offre une lecture actualisée de cette période mouvementée. Il jette aussi un éclairage pertinent sur l'influence que l'ex-président exerce sur son parti, sur ses partisans et sur la société américaine. Cet ouvrage démystifie les défis auxquels les États-Unis font face alors que l'ombre de Trump plane toujours sur ce pays.
- Ruth Dassonneville, livre, « Voters under pressure : Group-Based Cross-Pressure and Electoral Volatility » à paraître aux éditions Oxford University Press
Ce livre examine les changements dans les choix électoraux des électeurs au fil du temps et étudie comment ces changements sont liés à une croissance de la volatilité électorale. L'argument central de Ruth Dassonneville, étayé par de nombreuses données empiriques, est que les pressions croisées de groupe conduisent à l'instabilité des choix des électeurs. Elle émet l'hypothèse que lorsque les caractéristiques sociodémographiques des citoyens et leur appartenance à des groupes sociaux ne les poussent pas systématiquement à soutenir un parti, mais les amènent plutôt à ressentir une pression croisée entre les partis, leur processus de décision de vote manque de contrainte. Les électeurs qui subissent une pression croisée basée sur un groupe sont moins susceptibles de ressentir un attachement à un parti et sont moins guidés lorsqu'ils évaluent l'état de l'économie, lorsqu'ils prennent position sur des questions ou évaluent des dirigeants.
Les différents facteurs qui influencent les choix des électeurs, par conséquent, ne revient pas à renforcer une préférence pour un parti spécifique, mais amène plutôt un électeur à envisager différents partis. Pour tester cet argument, le livre utilise des données d'enquêtes électorales de huit démocraties établies qui permettent l'étude du comportement électoral et de ses corrélats sur plusieurs décennies. Ces données sont complétées par des données du projet d'études électorales européennes et de panels d'études électorales. Le livre montre que les pressions croisées basées sur le groupe sont une source importante d'instabilité car elles affectent la mesure dans laquelle le processus de décision de vote des citoyens est structuré. Cela ressort du fait que les électeurs soumis à des pressions croisées sont plus ambivalents entre les partis, prennent leur décision de vote plus tard et sont plus susceptibles de changer de parti d'une élection à l'autre.