Dans une entrevue pour la Presse, le professeur Michel Fortmann (CÉRIUM) explique que le risque de conflit nucléaire serait plus élevé aujourd’hui que durant la guerre froide, à cause de l’existence d’une multitude de situations pouvant « dégénérer ». Le chercheur commente également l’augmentation du nombre de puissances nucléaires, de l’évolution technologique des armes, et des enjeux diplomatiques liés à leur régulation.
EXTRAIT : Jusqu’à 2016, le « régime de non-prolifération », soit l’ensemble des traités portant sur les armes nucléaires et l’affirmation répétée par des centaines d’États de leur volonté de ne pas se nucléariser, était solide.
Mais l’élection de Donald Trump, qui a retiré les États-Unis d’un certain nombre de traités et qui projette d’en déchirer d’autres, a durablement fissuré les bases fragiles de ce régime, estime Michel Fortmann.
« Il faut un leader, un pays ou un groupe de pays qui dynamise l’ensemble. Le contrôle des armements, c’est comme une bicyclette : quand ça n’avance pas, ça tombe », ajoute-t-il, paraphrasant une réplique du film Les aventures de Rabbi Jacob.