Dans une recension de l’ouvrage « Hirak en Algérie. L'invention d'un soulèvement », dirigé par Omar Benderra, François Gèze, Rafik Lebdjaoui et Salima Mellah, la doctorante Fella Hadj Kaddour fait l’analyse des « hirakistes ». À travers l’étude de cet ouvrage, elle revient sur les origines des soulèvements en Algérie et propose une lecture politique de ces mouvements sociaux.
EXTRAIT : Il va sans dire que le hirak a connu plusieurs victoires collectives allant au-delà des analyses médiatiques sur la scène internationale qui mettent l’emphase sur le caractère –exceptionnellement – pacifique, ou encore sur la grande créativité artistique de la révolution du sourire, qui reste certes indéniable. La révolution du 22 février a permis d’ouvrir la boite noire de l’État algérien et de mettre à nu de son organisation militaire. Il reste néanmoins à savoir si le rapport de force politique construit par le hirak durant une année pourra mener à une véritable libération du peuple algérien alors que la répression et le nombre de détenu.es d’opinion n’a pas cessé d’augmenter depuis le début de la pandémie liée à la covid-19, malgré l’arrêt momentané des manifestations hebdomadaires.