Les premières responsabilités de Jonathan ont été d'ordre administratif. On lui a confié la gestion des courriels, des listes d'invités, et la logistique des conférences. Par la suite, il a eu pour responsabilité de rendre disponibles aux participants provinciaux et fédéraux les contenus essentiels à la poursuite des négociations. Enfin, il a servi l'équipe du Ministère en assurant le verbatim des réunions et en informant directement les agents des provinces des derniers développements.

Depuis l'obtention de son diplôme en 2014, Jonathan a obtenu plusieurs contrats en rédaction et traduction. Il a notamment produit une revue des codes d'éthique et de déontologie des administrations municipales pour le compte de la ville de Blainville. Il a récemment été engagé au département des Affaires publiques de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Jonathan estime que la transition entre l'université et marché du travail est difficile. Un solide CV et une lettre de motivation impeccable ne sont plus suffisants pour décrocher un emploi. Il faut néanmoins persévérer et redoubler de créativité : « Utilisez toutes les stratégies possibles pour décrocher un poste, conseille-t-il, qu'il s'agisse des concours, du recours aux réseaux professionnels, ou des appels non sollicités ». Dans cet esprit, il recommande aux étudiants de développer leur réseau professionnel dès le début de la maîtrise, et de s'impliquer dans des activités communautaires ou du bénévolat.

Avec le recul, Jonathan Lundy estime que sa formation en science politique lui est très utile dans la sphère professionnelle. Elle l'a outillé avec une aptitude à la réflexion critique et a fait de l'analyse politique une seconde nature : les intérêts des acteurs, les collaborations possibles, les points de conflit sont maintenant faciles à saisir. Jonathan regrette toutefois ne pas avoir eu l'opportunité de développer des compétences en gestion et analyse des données massives, c'est-à-dire une formation d'analyse statistique orientée vers la prise de décision plutôt que la recherche. Il considère actuellement entreprendre une formation complémentaire pour combler cette lacune. Ce qui ne l'ennuie pas outre mesure, puisqu'il considère que la formation continue est désormais une exigence incontournable du marché du travail.