Maxime Paquin
Maxime Paquin est chargé de communication chez Unitaid, un partenariat d’achat de médicaments destinés aux pays en voie de développement, hébergé par l’Organisation mondiale de la Santé, à Genève (Suisse). Titulaire d’un baccalauréat en traduction et d’une maîtrise en science politique de l’Université de Montréal, Maxime est en voie d’obtenir une maîtrise en science de la communication de l’Université libre de Bruxelles. Il a également commencé un baccalauréat en science informatique, apprentissage automatique et intelligence artificielle à l’Université de Londres. Maxime parle français, anglais, espagnol et catalan. Il se débrouille en mandarin et en portugais et suit des cours de thaï, d’allemand, d’italien et d’indonésien.
Durant sa maîtrise en science politique à l’Université de Montréal, Maxime a effectué deux stages: à la Délégation du Québec à Atlanta et au Consulat général des États-Unis à Montréal. Une subvention offerte par Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) et une bourse de mobilité du ministère de l’Éducation lui ont permis de faire ces stages, non rémunérés, sans s’endetter.
Après sa maîtrise, Maxime a fait un stage à la Chambre de commerce du Canada à Shanghai (Chine), lui aussi subventionné par LOJIQ. Il décide alors de suivre des cours intensifs de mandarin à Taiwan. Il y enseigne l’anglais pendant un an avant d’être embauché par un conglomérat médiatique hongkongais. «C’était un travail mêlant écriture, traduction, élaboration de scénarios d’animations et montage vidéo. N’ayant pas vraiment un profil technique, la courbe d’apprentissage fut abrupte, mais j’ai beaucoup appris. Je suis maintenant plutôt doué en montage vidéo – une compétence très recherchée dans le domaine de la communication.»
Entre-temps, Maxime décroche un poste en communication à Bruxelles et entame le processus de naturalisation pour acquérir la nationalité belge. Plus tard, il reçoit une offre d’emploi de l’ONU. D’abord contractuel, Maxime est aujourd’hui fonctionnaire international.
Maxime a travaillé dans trois agences onusiennes, en Suisse et en Côte d’Ivoire: au Programme des Nations Unies pour l’environnement, à l’UNICEF et à l’Organisation mondiale de la Santé. Il a également été dépêché dans de nombreux pays en situation de crise, dont l’Afghanistan, le Soudan et le Niger.
Pour faire carrière à l’international, soyez prêts – dit Maxime – à déménager n’importe où, même dans des endroits auxquels vous n’avez jamais songé. Une fois à l’étranger, il faut s’adapter à l’environnement et «se passer de certains luxes». Faire du réseautage est essentiel, insiste Maxime. Du même souffle, il déconseille de fréquenter exclusivement des expatriés. Mieux vaut tendre la main aux gens du pays et apprendre leur langue. Avant de porter un jugement sur une autre culture, il faut observer, poser des questions et essayer de comprendre le point de vue d’autrui. N’imposez pas vos valeurs. Vivre simplement permet d’être plus mobile et flexible. À quand le prochain départ?
Derniers conseils d’un expatrié
Comment s’adapte-t-on au «chaos» du monde ?
Il faut accepter de ne pas avoir le contrôle sur tout. Les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Il faut s’adapter, improviser et tirer profit de toute situation, bonne ou mauvaise.
Qualité pour y parvenir ?
Adaptabilité.
Quel est le secret pour garder sa motivation ?
Ne pas se comparer aux autres, mais plutôt regarder tout le chemin qu’on a parcouru.
À lire ?
- Caroline Criado-Perez, Invisible Women: Exposing Data Bias in a World Designed for Men (New York: Abrams Press, 2019).
- Tarleton Gillespie, Custodians of the Internet: Platforms, Content Moderation, and the Hidden Decisions That Shape Social Media (New Haven: Yale University Press, 2018).
- Boris Vian, L’écume des jours (Paris: Librairie Générale Française, 2007).
À voir ?
- Sam Mendes, 1917 (Hilversum: WW Entertainment, 2020).
- Park Chan-wook, The Handmaiden (Séoul: Moho Films, 2016).
Surprise culinaire inattendue ?
Bonne surprise: zhū xiě gāo (gâteau de sang de porc), une sorte de boudin cuit à la vapeur mélangé à du riz gluant, enduit de poudre d’arachides et de coriandre, le tout sur un bâtonnet.
Moins bonne surprise: chòu dòufu (tofu puant), un tofu fermenté que l’on peut sentir de très, très loin.
Lieux à découvrir ?
Taipei. Genève et Bruxelles pour les relations internationales.
Réforme qui ne peut plus attendre ?
La gratuité scolaire.