Pour la revue Canadian Journal of Public Health.
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Résumé :
Objectifs
Bien que les systèmes de santé publique aient occupé le devant de la scène pendant la pandémie de COVID-19, les gouvernements investissent relativement peu dans la santé publique par rapport aux soins de santé curatifs. Des recherches antérieures ont montré que les dépenses de santé publique sont vulnérables aux récessions économiques et pourraient être influencées par la politique, mais très peu d’études analysent quantitativement les déterminants des dépenses de santé publique. Cette étude examine les déterminants politiques et fiscaux des dépenses de santé publique et de soins curatifs.
Méthodes
Nous avons assemblé une base de données regroupant les dépenses de santé désagrégées dans les provinces canadiennes de 1975 à 2018. Nous utilisons des modèles de correction d’erreurs pour étudier l’influence à court et long terme des déterminants fiscaux et politiques des dépenses de santé publique et des dépenses de santé curatives. Les déterminants fiscaux comprennent des mesures des intérêts sur la dette publique et des transferts fédéraux. Les déterminants politiques comprennent l’idéologie du gouvernement et les cycles électoraux. Nous examinons également si la croissance des dépenses curatives entraîne un effet d’éviction sur les dépenses de santé publique.
Résultats
Nous ne trouvons aucune différence entre les dépenses en soins curatifs effectuées par les gouvernements de gauche et de droite, mais nous montrons que les gouvernements de gauche dépensent plus en santé publique si nous contrôlons pour les décisions passées en faveur des soins curatifs. L’austérité fiscale réduit à la fois les dépenses de santé publique et les dépenses en soins curatifs, et les gouvernements provinciaux utilisent les transferts intergouvernementaux supplémentaires pour augmenter leurs budgets de soins curatifs. Une augmentation de la proportion des budgets de santé alloués aux soins curatifs est associée à une baisse des dépenses de santé publique.
Conclusion
Même si elles ont une faible saillance politique, les dépenses de santé publique restent guidées par la partisanerie et les préoccupations électorales. Malgré leur importance largement reconnue, les programmes de santé publique se développent à l’ombre de la priorité donnée aux soins curatifs.