Dans une entrevue pour Radio Canada, le directeur du CÉRIUM Frédéric Mérand explique que l’adoption de l’état d’urgence dans les démocraties solides est justifiée compte tenu des circonstances exceptionnelles. Cependant, il note que dans les États où la démocratie est fragile, l’instrument peut devenir dangereux et constituer une entrave aux libertés fondamentales.
EXTRAIT : « Cet état d’urgence, dans une démocratie solide, on ne l’adopte que pour une période déterminée, avec un certain nombre de balises, note-t-il. La plupart de pays occidentaux sont passés par des épreuves comme des guerres, pendant lesquelles aussi on a imposé des limites aux libertés fondamentales, qui ont ensuite été annulées.
Des dirigeants plutôt portés sur l'autocratie pourraient cependant vouloir profiter de la situation pour étendre leurs pouvoirs, explique le chercheur. »