Dans un entretien accordé au Devoir, Denis St-Martin commente la fin du Programme de remboursement volontaire, qui visait à inciter les entreprises qui ont fraudé lors de l’obtention de contrats publics à rembourser l’État et les municipalités du Québec.
Extrait :
Le rapport qui sera fait des résultats du Programme de remboursement volontaire n’aura peut-être pas la réception espérée, prévient Denis St-Martin, professeur de sciences politiques à l’Université de Montréal. « Cet exercice a été caractérisé par une seule chose : l’opacité », dit M. St-Martin, qui est spécialisé dans le domaine de l’administration et des politiques publiques. Selon lui, le manque de transparence dans le processus, qui a duré deux ans, risque d’affecter la perception du public. « Jusqu’à aujourd’hui, on ne sait rien. On ne sait pas comment ça s’est négocié, parce que tout s’est fait derrière des portes closes », déplore-t-il. Il estime que Québec aurait eu tout à gagner en divulguant les critères de base sur lesquels les négociations s’effectueraient. « Le but de l’exercice est de contrebalancer l’objectif de punir sévèrement les entreprises corrompues tout en préservant la richesse collective de développement économique national. Pourquoi le cacher ? » se questionne-t-il.
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