Dans des entrevues pour La Presse, la professeure Marie-Joëlle Zahar (CEPSI) s’est exprimée au sujet des nombreuses crises que traverse le Liban, et sur l’explosion survenue au port de Beyrouth ce mardi 4 août. La chercheuse analyse les crises politiques, économiques et sociales qui ont mené à une perte de confiance des Libanais envers leurs dirigeants et à l’escalade des tensions au sein du pays. La tragique explosion pourrait aggraver la situation, et « précipiter une famine que l’on craignait déjà ».
EXTRAIT : Libanaise d’origine, Marie-Joelle Zahar enseigne au Département de science politique de l’Université de Montréal. Sa mère, elle, réside toutefois encore à Beyrouth. « Je viens tout juste de lui parler, a confié Mme Zahar à La Presse. Elle habite à des kilomètres du port et pourtant, ses vitres ont été soufflées par le vent de l’explosion. Ça dépasse tout ce que les Libanais n’ont jamais vu, en termes d’ampleur. »
« Tout le monde est sous le choc. Tout le monde se pose des questions. Tout le monde a très peur. Et tout le monde s’inquiète des impacts que ça aura. Mais ultimement, tout le monde est aussi dans le noir. »
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