Dans un article pour Open Canada, le professeur Théodore McLauchlin (CEPSI et CÉRIUM), revient sur les récents évènements en Birmanie, en Haïti, et aux États-Unis. Il fait l’analyse de ces cas par le prisme du concept de « coup d’État ».
EXTRAIT : Aux États-Unis, il faut le dire, on retrouve une histoire méconnue d’assauts violents sur des gouvernements élus (par des suprématistes blancs, un fait saillant). Le refus catastrophique d’accepter les résultats des élections nationales s’inscrit, lui aussi, dans une longue tradition aux États-Unis. Nous pouvons tout de même conclure que quelque chose de nouveau—du moins dans l’histoire récente américaine—a eu lieu le 6 janvier. La porte est désormais ouverte. Une tentative subséquente est donc plus envisageable, et, par le fait même, sera envisagée. Si le risque n’est pas nécessairement celui d’un coup d’État en tant que tel, car il n’y en a toujours pas eu un, l’effritement de la démocratie, l’organisation d’un autogolpe par un futur président trumpiste et l’utilisation des armes à des fins politiques sont des avenues possibles qui ne peuvent être ignorées.