Dans un article pour The Conversation, le doctorant Arthur Stein (CEPSI) fait l’analyse des conditions de l’internationalisation des guerres civiles. Le chercheur se penche en particulier sur l’influence des États étrangers dans l’accroissement des conflits internes. Il explique ainsi que le soutien matériel apporté aux groupes rebelles sur un territoire étranger a pour conséquence d’accroitre l’instabilité et la durée du conflit.
EXTRAIT : Le soutien étatique à des organisations insurrectionnelles semble voué à croître à la faveur des nombreux développements récents au sein de la politique internationale. Il est donc nécessaire de se questionner sur l’éthique de ce modus operandi aux potentielles conséquences humanitaires néfastes.
D’un côté, de la même manière qu’il existe très certainement des « guerres justes », la philosophie politique s’intéresse de plus en plus à l’idée de « rébellions justes », aux aspirations politiques et sociales légitimes, qu’il serait alors éthique de soutenir pour des États étrangers. D’un autre côté, comme on l’a vu, le soutien à des groupes insurrectionnels sur des territoires étrangers n’est pas sans conséquence sur les dynamiques de conflits, et accroît particulièrement le poids des luttes armées sur les populations non combattantes.