Bien que les femmes et les hommes jouissent officiellement de droits politiques égaux dans les démocraties actuelles, l’utilisation de ces droits se heurte à des lacunes, les femmes étant sous-représentées dans de nombreuses pratiques politiques. L'écart entre les sexes en matière de participation démocratique est problématique, car les asymétries sexuelles dans la participation entraînent des résultats collectifs moins fidèles aux besoins, aux intérêts et aux préférences des femmes. Les études existantes prennent en compte les disparités entre les sexes dans le comportement électoral et dans certaines formes de politique non électorale, telles que le boycott, la signature d'une pétition ou la participation à une manifestation. Cependant, presque aucun travail ne considère la variation en fonction du genre dans la politique discursive. Les femmes participent-elles à de petits groupes de discussion politiques face à face au même rythme que les hommes? Est-ce que le genre recoupe d'autres identités - telles que l'ethnicité - pour avoir un impact sur la présence aux groupes de discussion politiques ? J'utilise les données du sondage Web 2015 de la Canadian Election Study pour répondre à ces questions. Mes résultats montrent que les femmes sont beaucoup moins susceptibles que les hommes de participer à des discussions en petits groupes et que l'ethnicité recoupe de manière importante le genre. Cependant, je ne trouve aucune preuve de l’importance d'autres attributs sociaux - la pauvreté ou la présence de jeunes enfants à la maison - dans la participation des femmes dans les groupes de discussion politiques.

Séminaire organisé par la Chaire de recherche en études électorales et la Chaire de recherche du Canada en démocratie électorale.

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