Peut-on regrouper les pays en fonction de l’évolution de leurs caractéristiques socio-politiques et économiques pour mieux comprendre la confiance envers le gouvernement?

Par Claire Durand, avec la collaboration de Paul Pelletier

Une précédente recherche a permis de découvrir que plus de 40% de la différence dans la confiance dans les institutions entre les pays d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Asie s’expliquait par la région. Information intéressante, mais que signifie-t-elle? En soi, dire que la région explique les différences entre les pays n’est pas très informatif. La recherche présentée a visé à regrouper les pays (N=98) en fonction de l’évolution de 1990 à 2015 de diverses caractéristiques socio-politiques – population urbaine, diversité ethnique et religieuse, système politique – et économiques – revenu moyen par habitant, GINI avant et après impôt. Pour ce faire, on a utilisé la procédure de classification longitudinale K-Means longitudinal (KML), ce qui a permis de déterminer le nombre optimal de classes permettant de regrouper les pays selon les différentes caractéristiques. Nous avons appliqué la même procédure de classification à la confiance au gouvernement. Cette mesure provient d’un fichier de données constitué à partir de la combinaison des réponses à 756 sondages conduits dans 98 pays auprès de plus d’un million de répondants entre 1995 et 2016. Enfin, l’analyse des correspondances a permis de vérifier s’il y avait une relation entre les divers regroupements. Nous concluons que les caractéristiques socio-politiques sont liées à la confiance mais non les caractéristiques économiques. Nous validons cette information à l’aide d’analyses multi-niveaux longitudinales. 

Séminaire présenté par la Chaire de recherche en démocratie électorale et la Chaire de recherche en études électorales.

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http://www.chairelectoral.com/talks.html