Les travaux sur le positionnement des partis politiques envers l’intégration européenne ne rendent compte, sur la dernière décennie, d’une évolution des partis de gauche radicale. En effet, l’opposition forte des premiers temps, sur des bases économiques, a peu à peu fait place à un soutien de principe doublé d’une critique sociale et d’une volonté de réforme, visible notamment dans les positions défendues par la Gauche Unie Européenne. Cette recherche présente l’argument d’un nouveau tournant "eurosceptique dur" des partis de gauche radicale vis-à-vis du Projet européen, à la faveur notamment de la crise de la zone euro et des évolutions des électorats. Cette évolution s’explique par un facteur structurel (l’impossibilité d’une véritable opposition politique qualifiée (découlant de la structure même du système politique européen) et un facteur conjoncturel (la montée de l’euroscepticisme dans différents électorats constitue un facteur conjoncturel important, motivant les partis à se positionner stratégiquement sur l’enjeu européen). Après une présentation de l’argument théorique et de la stratégie de collecte de données, je présenterai les résultats du premier cas d’étude : le Font de Gauche, FDG, parti de gauche radicale française (France Insoumise depuis 2017). L’analyse empirique porte sur l’évolution du discours du FDG, entre 2009 et 2017, sur la base de l’analyse des discours et des programmes électoraux. 

Organisé par la Chaire de recherche en études électorales et Chaire de recherche du Canada en démocratie électorale. 

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