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Sécurité, action humanitaire et aide au développement: quels liens?

Colloque du CEPSI/CERIUM

Colloque organisé par les Centre d'études et de recherches de l'Université de Montréal (CERIUM), Centre d'études sur la paix et la sécurité internationale (CEPSI) et l'Observatoire canadien sur les crises et l'aide humanitaire (OCCAH).

Née au milieu des années 1990, la notion de « nexus sécurité-développement » a fortement empreint le discours public, l’orientation des politiques étrangères et celles de l’aide humanitaire et au développement. Issue d’une lecture étendue de la sécurité englobant à la fois les préoccupations stratégiques et les enjeux environnementaux, économiques, sociaux et politiques, cette notion phare du 21ème siècle opère une intégration de la sécurité et du développement en deux temps : tandis que l’aide au développement s’immisce dès le milieu des années 1990 dans la gestion des conflits, le 11 septembre permet aux préoccupations sécuritaires occidentales de s’intégrer dans les orientations de l’aide au développement.

Les interventions humanitaires n’échappent pas aux enjeux et préoccupations sécuritaires : d’un côté, il est de plus en plus clairement admis que les interventions humanitaires font partie intégrante des dynamiques conflictuelles ; d’un autre on assiste à une militarisation des opérations humanitaires pour faire face à l’insécurité grandissante sur le terrain.

Plus récemment, les débats sur les moyens à adopter pour contrer l’immigration mais aussi la radicalisation à caractère politico-religieuse, marquent une hésitation entre le développement  et la sécurité comme solutions politiques.

Par le biais d’une perspective multidisciplinaire, ce colloque entend aborder les applications et conséquences de ces différents rapprochements entre sécurité, humanitaire et développement.

D’un côté, il s’agira de questionner la traduction des deux premiers mouvements sur les terrains d’intervention. Comment se pratique « l’aide pour la paix » ? Comment s’intègre le développement dans les opérations militaires ? Quelle efficacité de l’aide dans la promotion du développement en situation de conflit, dans la construction de la paix et la poursuite d’objectifs stratégiques? Quelle convergence des pratiques d’aide et de sécurité ? Sécurité, paix et développement vont-ils toujours ensemble ?

De l’autre, il s’agira d’analyser les répercussions de ces débats sur le milieu humanitaire.

Comment les humanitaires appréhendent-ils le conflit dans leurs interventions ? Comment les « nouveaux » défis sécuritaires sont-ils intégrés dans les interventions humanitaires ? Compte tenu du fait que les humanitaires sont de plus en plus pris pour cibles, la neutralité politique est-elle remise en cause ? Dans quelle mesure ces problématiques ont-elles transformé la communauté de pratique ?

Finalement, il s’agira de questionner les moyens adoptés par la plupart des politiques pour contrer le terrorisme et les mouvements migratoires. Jusqu’à maintenant, ces derniers ont opté pour un remaniement législatif, une meilleure coordination entre les instances sécuritaires et une augmentation des ressources pour les corps policiers, les effectifs frontaliers et les services de renseignement au profit d’approches qui invoquent les rôles de l’exclusion et des inégalités. Comment comprendre cette préférence pour les réponses sécuritaires ? Quelle efficacité de celles-ci ? Quels sont les effets du discours sécuritaire ? Hyper politisation ou dépolitisation des enjeux sociaux ?

 

Entrée libre mais inscription obligatoire > Inscription

Emplacement : Pavillon Lionel-Groulx, Carrefour des arts et des sciences, salle C-3061