Passer au contenu

/ Département de science politique

Je donne

Rechercher

Navigation secondaire

Ruralités émergentes, transformations des acteurs et des territoires au Mexique et en Amérique Latine.

Colloque de la Chaire d'études du Mexique contemporain.

De nombreux auteurs reconnaissent que la mondialisation a transformé non seulement la configuration des villes mais aussi celle des campagnes. En conséquence la relation ville-campagne s’est aussi profondément modifiée. Il s’agit d’un processus complexe dont nous rappelons ici certains aspects fondamentaux. D’abord, l’expansion des agroindustries qui a permis la consolidation des grandes plantations agricoles (fruits et légumes, soja, canne à sucre, etc.) à travers le monde, ainsi que la concentration d’entreprises familiales dans une même région pour conformer de nouvelles enclaves productives, rappelant la situation des districts industriels. À l’image de la concentration industrielle, la concentration de la production agricole destinée aux marchés internationaux est maintenant énorme. En même temps l’émergence des économies « postproductives » a facilité la diversification des activités rurales au détriment de l’agriculture. Le cas le plus dramatique dans tous les pays peu industrialisés est probablement celui du secteur minier qui, grâce à de nouvelles technologies, s’étend de par le monde. Mais nous voyons aussi la décentralisation de certaines manufactures à forte intensité de main-d'œuvre peu qualifiée vers les territoires ruraux. Nous sommes là face à l’augmentation de l’emploi rural non agricole maintenant assez bien étudié dans certains pays de l’Amérique latine.

Les conséquences sociales de la mondialisation sont également nombreuses. La polarisation sociale et la polarisation territoriale se combinent étroitement pour conformer une nouvelle géographie de l’espace où la mobilité des travailleurs est devenue un enjeu essentiel au bon fonctionnement de l’économie. Il s’agit bien sûr d’un processus dominé par les pays industrialisés qui permet d’établir de nouvelles relations de pouvoir sur les pays moins favorisés. De nouvelles inégalités s’établissent donc, cependant de nouvelles opportunités surgissent. Si bien certains acteurs se voient plonger dans une situation de plus en plus difficile, d’autres trouvent de nouvelles formes d’expression et d’organisation pour s’affirmer face à cette mondialisation qui les laissent pour compte. Dans ce colloque nous nous proposons d’analyser la transformation des acteurs sociaux, la création de nouvelles formes d’actions collectives ainsi que leurs relations avec la sphère politique au niveau local, national ou régional. Nous espérons, à partir d’une vision comparative entre plusieurs pays d’Amérique latine, voire des différences mais aussi trouver certaines constantes dans la construction d’une nouvelle sociabilité rurale.

 

Programme*

Panel sur le Mexique 

Hubert C. de Grammont (Universidad Nacional Autónoma de México)

Renzo D’Alessandro (Unión de Científicos Comprometidos con la Sociedad)

Gerardo Torres Salcido (Universidad Nacional Autónoma de México)

 

Panel sur l'Amérique Latine

Alexis Martig (Université de Laval)

Kregg Heterington (Université Concordia)

Ingrid Hall (Université de Montréal)

Sabrina Doyon (Université Laval)

Ismael Vaccaro (Université McGill)

 

Conférence générale

Sergio Schneider (Universidad Federal Do Rio Grande Do Sul, Brésil)

Visioconférence

Emplacement : Salle B-4265, Pavillon 3200 rue Jean-Brillant