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Les défis de la démocratie - Conférence de la Montagne.

Si la démocratie est une forme de gouvernement déjà ancienne, c’est encore un jeune régime. La démocratie évoque parfois l’image antique d’Athènes où le peuple se gouverne lui-même, mais c’est à un tout autre régime que l’on pense aujourd’hui : un régime de représentation parlementaire avec des moments de sacralité – les élections – et des chefs qui gouvernent et concentrent un pouvoir de décision et d’action plus étendu que jamais. La vie démocratique réduirait-elle alors à mettre un bulletin de vote dans l’urne une fois tous les deux, quatre ou cinq ans ? Et la démocratie ne serait-elle que le gouvernement d’un seul légitimé par le vote d’une majorité ?

Ancienne et moderne, la démocratie gagne les esprits sur de nouveaux territoires, mais bien qu’elle soit encore en expansion et inspire des mouvements d’émancipation politique, elle fait l’objet de vives contestations à l’intérieur des sociétés où elle est établie depuis plus longtemps. C’est la question de l’égalité et de la justice sociale qui anime la démocratie contre elle-même ; c’est la question du marché et du financement public qui la fait trembler. Comment réguler des formes d’échanges économiques qui paraissent corrompre les institutions et les mœurs démocratiques ?

La démocratie est une évidence pour ceux qui défendent la liberté de conscience et la tolérance mais elle suscite toujours d’incessants débats quant aux projets de vie que les citoyens peuvent poursuivre en commun. Ce sont même les aspirations morales collectives qui semblent cesser d’y être possibles, que l’on pense aux grands projets de société ou aux formes de vie qui reposent sur une spiritualité partagée. Faut-il alors se résoudre à voir les sociétés démocratiques sécularisées se vider de leur substance morale ?

Comment affronter et relever ces défis de la démocratie contemporaine ? Trois éminents théoriciens politiques, trois penseurs pénétrants de notre temps, Pierre Rosanvallon, Michael Sandel et Charles Taylor reprennent, à ses racines historiques, la réflexion sur la démocratie comme manière de gouverner, comme organisation sociale et économique et comme projet de société.

Cette conférence sera animée par Daniel Weinstock, professeur à l’Université McGill.

Cette rencontre est organisée avec le soutien de la Chaire de recherche du Canada en éthique publique et théorie politique, détenue par Marc-Antoine Dilhac, professeur au Département de philosophie de l’Université de Montréal.

http://cdlm.umontreal.ca/

Emplacement : Amphithéâtre Ernest-Cormier (K-500), Pavillon Roger-Gaudry