L’une des caractéristiques les plus déroutantes des guerres civiles est que les combattants ordinaires – ceux ne démontrant ni psychopathologie ni prédisposition à l’agression – en viennent parfois à tuer des civils. Pourtant, de nombreux travaux indiquent que les combattants, comme la plupart des gens, sont intrinsèquement opposés à la violence et se heurteront généralement à des barrières psychologiques imposantes lorsqu’il doivent la commettre. Comment, alors, les combattants surmontent-ils leur aversion envers la violence? Comment franchissent-ils le seuil auquel ils choisissent de contourner les barrières cognitives, les normes sociales et les standards juridiques interdisant la violence délibérée envers les civils? Comment la perpétration de la violence indiscriminée est-elle motivée et vécue dans les guerres civiles? Dans cette présentation, Marc-Olivier Cantin s’intéressera à la radicalisation des combattants au sein des conflits intraétatiques. En posant les bases d’un modèle de radicalisation fondé sur les interactions entre divers mécanismes écologiques, sociosituationnels et psychologiques, cette présentation mettra de l’avant une approche individualisante remettant en question les perspectives dominantes, qui négligent l’agentivité des combattants en examinant la violence uniquement du point de vue des groupes armés.

Organisé par le CEPSI.

DATE: Mercredi 4 décembre, 11h45-12h45

LIEU : Salle Michel Fortmann, 530-1-2, Pavillon 3744 Jean Brillant

Plus d’informations : https://cepsi-cipss.ca/events/marc-olivier-cantin-radicalization-civil-wars/