Alors qu’il existe une multitude de recherches sur l’idéologie des partis sécessionnistes (Massetti 2009 ; Massetti et Schakel 2015, 2016), sur la manière dont les partis gèrent la présence d’un clivage régional (Alonso et al. 2013; Basile 2013, 2016 ; Meguid 2005, 2008 ; Zons 2016), et sur la manière dont les changements d’autonomie affectent les partis régionalistes à l’échelle de l’État (Meguid 2015), la recherche existante fait du succès des partis indépendantistes une question empirique ouverte et relativement sans réponse, à l’exception des travaux réalisés par Sorens (2004, 2005, 2012). Cet article cherche à combler cette lacune en examinant les corrélats du soutien aux partis clairement identifiés comme sécessionnistes en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord depuis 1945. Pour ce faire, je m’appuie sur un ensemble de données électorales personnalisé qui retrace le soutien des partis sécessionnistes lors d’élections infranationales et nationales. Au total, ces données portent sur plus de 1 200 élections et incluent des variables économiques (e.g., le chômage), sociographiques (e.g., nombre total de migrants) et politiques (e.g., la part conservatrice du corps législatif).  Cette recherche réaffirme en outre la nécessité de disposer de variables non-nationales, spécifiques à la région. 

L’évènement est organisé par la Chaire de recherche en études électorales et la Chaire de recherche du Canada en démocratie électorale. 

Contactez Semih Çakir (mehmet.ali.semih.cakir@umontreal.ca) pour rejoindre la conférence sur Zoom.

DATE : Mercredi 15 juin 2022, 13h-14h 

LIEU : Zoom