Un des constats les plus partagés dans la littérature sur le vote d’extrême droite est que les hommes votent plus pour ces partis que les femmes. Cet article contribue à la compréhension de ce gender gap en analysant le vote d’extrême droite lors des élections européennes de 2019. Notre recherche a deux objectifs, nous chercherons d’abord à déterminer si les différences de genre dans les indicateurs socio-économiques et les opinions politiques contribuent au gender gap en faisant une analyse de décomposition Blinder-Oaxaca. Nous chercherons ensuite à déterminer si les différences de genre dans l’explication du vote d’extrême droite contribuent également au gender gap. Nos résultats montrent que la classe sociale motive le vote d’extrême droite chez les femmes tandis que son effet est nul chez les hommes. De plus, nous trouvons que c’est le niveau de revenu qui impacte le vote d’extrême droite chez les hommes tandis que l’effet est nul chez les femmes. Nous savons également qu’une position pro-régulation étatique a un effet positif sur le vote d’extrême droite uniquement chez les femmes. Notre étude a des implications importantes pour la compréhension des dynamiques de genre dans le comportement électoral. 

L’évènement est organisé par la Chaire de recherche en études électorales et la Chaire de recherche du Canada en démocratie électorale. 

Contactez Semih Çakir (mehmet.ali.semih.cakir@umontreal.ca) pour rejoindre la conférence sur Zoom. 

DATE : mardi 29 septembre, 12h-13h