La littérature abondante sur la compétition entre les partis et le comportement électoral se concentre sur les réactions des électeurs en lien aux stratégies politiques, à l'agentivité ou à la performance législative des partis. Alors que de nombreuses enquêtes émettent des hypothèses explicites sur la direction et l'ampleur des flux d'électeurs entre les partis, les analyses empiriques comparatives du changement de vote restent rares. Dans cet article, nous surmontons trois défis qui ont précédemment entravé l'étude comparative de la compétition partisane dynamique basée sur les flux d'électeurs : Nous montrons le cas d'un ensemble de données nouvellement compilé qui associe des données comparatives de changement de vote avec des informations sur le comportement des partis et les systèmes de partis dans 204 contextes électoraux dans 36 pays de l'OCDE, nous présentons un nouveau cadre conceptuel pour étudier comment le comportement des partis affecte la rétention, la désertion et l'attraction des électeurs dans des systèmes multipartites et nous introduisons un modèle statistique qui rend ce cadre opérationnel. Sur la base de l'exemple de la convergence positionnelle entre les partis dominants en Europe occidentale, nous soulignons comment l'étude des flux d'électeurs peut faire progresser notre compréhension des complexités dynamiques de la concurrence multipartite. 

L’évènement est organisé par la Chaire de recherche en études électorales et la Chaire de recherche du Canada en démocratie électorale. 

Contactez Semih Çakir (mehmet.ali.semih.cakir@umontreal.ca) pour rejoindre la conférence sur Zoom 

DATE : mardi 30 novembre, 12h