Le vote économique désigne le mécanisme par lequel les électeurs sanctionnent ou récompensent le Gouvernement sortant en fonction de l’état de l’économie. Bien que sa stabilité donne une certaine crédibilité à la théorie du vote économique, des chercheurs ont récemment commencé à remettre en question l’association entre performance économique et vote pour le sortant. Cet article s’inscrit dans cette démarche et étudie l’effet modérateur de l’environnement local sur la perception de l’économie. Plus précisément, je soutiens que les évaluations économiques traditionnelles, sociotropiques et égotropiques, sont toutes deux façonnées par des considérations locales hétérogènes. Or cet aspect, l’environnement local, est peu couvert dans le cadre des études sur le vote économique. Partant de ce constat, ma recherche vise à suggérer un niveau d’analyse supplémentaire, géotropique, et ce accompagné de nouvelles mesures, soit, dans le cadre de cette étude, le logement. In fine, l’objectif de cette recherche est de démontrer que, en l’absence de prise en compte de l’environnement local, le vote économique pourrait être sous-estimé. 

Organisé par la Chaire de recherche en études électorales et la Chaire de recherche du Canada en démocratie électorale.

DATE : Mardi 3 décembre, 12h-13h

LIEU : Salle C-4145, Pavillon Lionel-Groulx