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Martin Beddeleem

Doctorat en science politique

Martin retrace les origines du néo-libéralisme et dresse l’état des lieux de son influence contemporaine. Augustin Simard dirige ses travaux de thèse.

Martin cherche à établir les crédos actuels du néo-libéralisme en empruntant une approche multidisciplinaire aux assises historiques, philosophiques, biologiques et sociologiques.

« On ne sait pas très bien d’où vient le concept de néo-libéralisme. Pour une doctrine politique aussi dominante et sérieuse, il me semble que cela révèle un point particulièrement aveugle de la théorie », affirme Martin.

Théoriques sans être abstractives, ses recherches visent un arrimage aux réalités actuelles. Elles ambitionnent, entre autres, de mieux cerner la prégnance des idées néolibérales en tant qu’élément structurant et point de départ des prises de position contemporaines.

« L’histoire des idées politiques permet d’effectuer une généalogie du présent afin d’en débusquer l’événementialité toujours advenante », précise le boursier du Département de science politique (et FRQSC).

La thèse de Martin prévoit notamment faire l’analyse d’un argumentaire politique qui, au tournant de la Seconde Guerre mondiale, est nourri par les sciences naturelles. Celles-ci auraient grandement influencé la doctrine néolibérale, qui considère aujourd'hui l’individu comme « ignorant et marginaliste, et dont le bonheur est conçu comme la réalisation de ses préférences ».

La volonté de recul face aux idéologies ambiantes sous-tend l’ensemble des démarches du doctorant, qui nous rappelle avec sagesse que « les idées les mieux arrêtées sont souvent les plus fragiles ».  

Le professeur Augustin Simard veille au bon déroulement des travaux que mène l’étudiant d’origine française.

La présence de ce mentor constitue l’une des principales raisons qui ont motivé Martin à choisir l’UdeM pour ses études de troisième cycle. « Ce que j’apprécie le plus chez Augustin Simard c’est son désir d’aller au-delà des exigences universitaires. Il a aussi à cœur de pouvoir contribuer à l’histoire des idées, ce qu’il considère un impératif et un privilège. »

L’ouverture aux recherches actuelles des milieux anglophones dans un cadre francophone et la qualité de l’encadrement professoral ont également fait pencher la balance à la faveur de l’UdeM.

Entier et novateur, Martin laisse aussi une grande place à la multidisciplinarité dans ses loisirs. Acrobate à ses heures, il jongle aisément tant avec les concepts politiques que les balles et bâtons qui lui tombent sous la main. Il s’adonne aussi à la guitare et à l’écriture (poésie et fiction), qu’il compte bien explorer davantage si un jour le temps lui permet.